Comme vous l’avez certainement lu, les PIBs des pays sont en fortes contractions au premier trimestre 2020 (janvier- mars). Les mois d’avril, mai ne figurent pas (encore) dans ces statistiques.
L’Histoire (avec un grand H) nous apprend beaucoup. Il est évident que comparaison n’est pas forcément raison, mais il est parfois de bon ton de comparer les évolutions des marché(s) durant les différentes périodes chahutées et essayer d’anticiper, voire de prévoir l’évolution future de la correction que nous vivons aujourd’hui.
Le SP500 continue de remonter. Les injections monétaires gigantesques et les soutiens économiques jouent momentanément un effet. La récente chute des marchés a aussi mis les indicateurs techniques à un niveau de survente important.
La question qui se pose est : “Sommes-nous dans un rebond du chat mort” (en anglais “dead cat bounce”) ?
Pour mémoire, lorsque le 3 mars 2000 le Nasdaq (500) a entamé sa chute, l’indice a passé du sommet de 5’132 points à 3’042 point (le 24.05.2000) soit 40.7% de baisse. A ce niveau de correction, l’indice a commencé une “remontada” qui l’a amené à 4’289 point le 17.07.2000, soit un rebond de +40.99%. La suite ? On la connait avec un indice qui à chuté de 78% depuis le sommet de 2000 pour taper les 1’108 points en 2002.
En 2020, Le coronavirus (Covid19) passe par là et l’activité économique s’arrête de manière brutale (certains parle de crise plus grave que 1929 et j’y reviendrai). La question reste donc : Est-ce que le rebond du SP500 est justifié en terme de valorisation ?
Combien de temps pour revenir au niveau (en terme nominal) ?
Réponse: 29 ans
Puis en terme nominal sur la période 1968 -1995 qui a suivi ?
Réponse: 27 ans
Tout cela cause des taux élévés (inflation) sur cette dernière période
En résumé, mieux vaut avoir un rendement de 0% (voire négatif) en période de déflation qu’un rendement de 2% dans une période d’inflation supérieure à 2% (perte de pouvoir d’achat)