Il semble que – depuis que les démocrates sont au pouvoir – des tensions apparaissent avec la Chine, mais on assiste plutôt à des tensions sur les taux d’intérêts.
Il est très intéressant de constater les répercutions sur les cours des métaux dit rares (mais pas tous inconnus). Les cours flambent littéralement, voici quelques exemples:
Non content d’avoir fait plier les hedge funds (malgré les tentatives des courtiers comme Robinhood et TD de restreindre les transactions, ce qui est illégal et sera poursuivi par des avocats). Je me permets d’ajouter que probablement ces restrictions étaient plus pour se sauver eux-mêmes de pertes que les hedge funds directement (ou les deux). La réaction ne s’est pas faite attendre, les investisseurs cherchant sur google comment fermer leur compte chez les “brokerage firms”.
Il semble que les pertes pour les gros spéculateurs atteignent quelques 55 milliards de USD. Le fonds Melvin affichent un résultat de -50% depuis le début de l’année !
Désormais, les robins des bois semble vouloir s’attaquer à l’argent métal ! Les comptes des réseaux sociaux Twitter et Reddit explosent le nombre des abonnés. r/wallstreetbets vient de passer de 4 millions d’abonnés à 7,4 millions (en augmentation constante)
On a eu déjà une escarmouche fin de semaine dernière avec un petit “short squeeze” sur First Majestic Silver”
L’argent est industriellement utilisé (plus que ne l’est l’or qui est pour grande partie du stockage (réserve monétaire, de guerre ou assurance contre l’inflation)).
L’argent monte aussi mais de manière assez différente et n’a toujours pas rejoint ses plus hauts historiques
Un indicateur historique parmi d’autres est le ratio or divisé par argent (gold/silver ratio). On peut ainsi essayer de connaître la sur ou sous évaluation d’un métal par rapport à l’autre.
L’argent est donc sous-évalué sur cette base comparative. Il est donc possible d’acheter de l’argent physique (TVA en Suisse au contraire de l’or) ou des actions minières (voir mes articles précédents).
Voici une liste de titres avec les coûts d’extraction et les Free Cash Flow
Pour mémoire, les grandes mines ont été fermées parce que le prix de l’uranium étant bas, il n’était pas intéressant d’exploiter.
Le secteur semble vraiment en hausse depuis mes interventions et cela semble continuer. Le manque de production (écart entre offre et demande se creuse avec le temps qui passe et cette commodité revient au centre des réserves stratégiques : https://smallcaps.com.au/uranium-stocks-take-off-us-senate-committee-strategic-reserve/ le sénat américain ayant suivi Trump dans cette voie.
Comme je vous l’ai mentionné déjà plusieurs fois, les valorisations sont élevées sur le marché US.
Ces P/E élevés sont certainement le fait d’avoir en face des taux extrêmement bas, voire négatifs.
Cet environnement biaise totalement la valeur des actifs.
Autre conséquence, les investisseurs prennent de plus en plus de risques alors que les titres continuent de monter dans un environnement de baisse des bénéfices.
Ils achètent les titres au plus haut (les technos en exemple ci-après) alors que le momentum global annonce la baisse (advance / decline line). En résumé, ils achètent les grandes capitalisations technos (FOMO = Fear Of Missing Opportunity)
Ce jour les marchés sont à la fête, le vilain Covid19 va trépasser grace au vaccin de la multinationale Pfizer.
Juste après cette annonce – qui fait littéralement bondir les indices – le Dr Fauci s’empresse de dire que Moderna va aussi avoir son vaccin (normal Fauci est actionnaire de Moderna).
Et les matières premières défensives chutent fortement. L’or et l’argent sont tabassés.
La BNS vient d’annoncer ses résultats pour le premier semestre.
Je cite : Cette performance en demi-teinte s’explique par les positions en monnaies étrangères qui ont affiché une perte de 6,8 milliards de francs, explique la BNS.
Parallèlement l’or, qui plus que jamais continue de jouer son rôle de valeur refuge dans les moments difficiles de la conjoncture mondiale, a dégagé une plus-value de 7,1 milliards francs (contre 2,8 milliards au trimestre précédent). De leur côté, les positions en francs ont permis d’engranger un bénéfice de 0,6 milliard de francs, alors que le produit retiré sur les intérêts et les dividendes s’est établi respectivement à 4,1 milliards (2,1 milliards au trimestre précédent) et à 1,8 milliard de francs (0,7 milliard).
Au total les pertes de change ont atteint 19,1 milliards de francs.
J’ai pu lire sur internet que le bénéfice était notamment dû aux encaissements sur les intérêts négatifs. Quelle blague ! C’est surtout l’or qui a permis de compenser les pertes de change.
Cette position or qui représentait (au 31.12.2019) seulement 5.7% du bilan a permis d’engranger 7,1 milliards. Dommage que la banque centrale suisse s’entête à ne vouloir accumuler que des monnaies fiduciaires !
D’ailleurs parlons-en !
En un mois (mai à juin) la détention de monnaies étrangères a augmenté de 34 milliards alors que les monnaies baissent. Petite déduction, la BNS continue d’accumuler des dollars et des euros.
Résultat le bilan explose (graphique fin mai, on se situe donc à 130% du PIB aujourd’hui)
From 1900 to the end of 2019, all currencies lost their value relative to gold.
The British Pound lost 99.63% and the US dollar 98.64%. Even worse, for the Japanese Yen and the French Franc.
The German currency lost its value completely twice and is about to go for a third time !
The German Mark called the Goldmark (backed by gold) was introduced in 1873. With the outbreak of World War I, the Mark was taken off the gold standard and became the Papiermark and briefly the Rentenmark in 1923.
The German currency lost all of its value.
From 1924, a new currency appeared, the Reichsmark. The German currency also lost all of its value and disappeared in 1945.
In 1948, a new currency appeared, the Deutsche Mark. In 1999, this currency became the Euro (at a rate of 1.95583 DM for one €). The German currency will probably lose all of its value for the third time. So far, it has lost 94.9% of its value relative to gold.
What about the Swiss Franc, the strongest currency in the world?
The mighty Swiss Franc has lost 92.69% of its value relative to gold during the period 1900-2019.
So, gold, the “barbarous relic” has proven to be really useful to keep the purchasing power over the years.
Le marché des actions américaines avait plongé violemment par la suite (mars), les actions minières aussi et l’or brièvement. Aujourd’hui, après l’énorme rebond du marché américain depuis les plus bas, quelle est la situation ?
Le SP500 est à – 4,1% (après avoir passé par -35%)
Les actions minières (GDX) sont à + 14.2%
L’or est à + 7.9%
Parfois quelques graphiques parlent plus que des mots. Ci-après 3 graphiques qui font vraiment peur pour ceux qui restent investis dans le SP500.
Le ratio Put/Call est au plus bas des plus bas
Beaucoup des titres du SP500 affichent un RSI supérieur à 70 (niveau sur-acheté), le nombre de titre au dessus de leurs moyennes mobiles à 50 jours est au plus haut depuis 20 ans et c’est le plus grand rally de hausse de l’histoire.
Les petits traders ont acheté des calls comme jamais (très mauvais signe pour une continuation de la hausse)
Ce dernier graphique me fait penser à l’abréviation FOMO (Fear of Missing Opportunity) qui est le fait d’acheter à n’importe quel prix par peur de rater la hausse.
In January 2020, I have made a recommendation to “sell the SP500 and buy gold and gold miners” (see below). It was a good call. The Dow Jones and the SP500 collapsed right after.