Voici la présentation de Ronald-Peter Stöferle de Incrementum qui rédige la publication annuelle “In Gold We Trust” que je mets aussi plus bas dans cet article.
Pour avoir eu la chance de rencontrer Ronald à Zurich et d’avoir pu échanger avec lui. Je peux vous certifier que c’est une pointure sur le sujet !
Emission Radio Suisse : Le constat est que les taux négatifs de la BNS tronquent les prix. Les caisses de pension achètent peu importe le rendement et surtout le risque (de ne pas louer etc.)
Comme vous le savez, j’adore les graphiques, car ceux-ci sont souvent assez parlants.
Le marché américain bat records sur records et la volatilité reste au plus bas. Toujours pas d’inquiétude ! Par contre une légère divergence car le VIX fait des bas plus hauts alors que le S&P 500 continue son envolée.
Graphique 2 : Nouveau record concernant la taille des positions faisant le pari d’une baisse de la volatilité sur le SP500
Graphique 3 : L’indicateur qui me fait le plus “soucis” pour le marché américain est le ratio PUT/CALL. Ce dernier est au plus bas.
Graphique 4 : Il faut aussi tenir compte de l’emprunt pour financer les achat des actions et là surprise ! Les achats sur marge baissent, ce qui est plutôt positif pour le marché. Le “deleveraging” est en cours
Graphique 5 : 95% des sociétés ont reporté des bénéfices en baisse (GAAP) de 6% cette dernière année. c’est la plus grande baisse depuis le T4 de 2015.
En conclusion, nous ne sommes pas à l’abri d’une correction comme celle de fin 2018 voire plus importante.
Depuis des années le secteur minier voit le cours des actions d’exploration et de développement se faire plomber régulièrement alors que le cours du sous jacent (l’or) monte. Cette chute entraine inexorablement les titres vers leurs plus bas alors que les ressources s’améliorent. Ce phénomène (et je m’en doutais fortement) semble être expliqué par les algorithmes qui vendent à découvert les actions des sociétés.
En 2012, l’OCRCVM et les ACVM ont supprimé une règle de négociation connue sous le nom de «test de tick», qui limitait la vente à découvert à la neutralité ou la vente à des variations de prix positives au moment de la vente. Ces modifications ont été appliquées non seulement au lieu principal d’inscription à la cote de la Bourse de croissance TSX, mais également à toutes les plates-formes de négociation canadiennes, il y en a 14 aujourd’hui, ce qui réduit la capacité de la Bourse de croissance TSX d’effectuer tout changement. Depuis la suppression du test de tick, les marchés canadiens ont évolué et il existe maintenant une dynamique dans laquelle les activités de vente à découvert, de trading à haute fréquence et d’algorithmes exploitent l’absence de test de tick, au détriment des marchés émergents du Canada. Nous demandons aux ACVM et à l’OCRCVM d’évaluer la possibilité de réinstaurer le test des tiques. Save Canadian Mining est un mouvement visant à ramener les règles du marché à la norme juste et transparente qui a permis d’assurer la prospérité pendant plus de 142 ans. Ensemble, nous pouvons sauver le secteur minier canadien.
Il semble que ce groupe a très prochainement rendez-vous avec les régulateurs et si ces derniers font correctement leur travail, il verra que leur décision en 2012 n’a pas aidé le secteur minier.
En conclusion, un “short squeeze” pourrait apparaître sur le marché des minières canadiennes